Etant agnostique, il m’est cependant de plus en plus difficile de croire que la privation de réussite dont je suis victime depuis des décades soit uniquement due au hasard. Une adversité aussi tenace ne pouvant s’expliquer au travers des outils probabilistes, je suis obligé de m’interroger sur le déisme et envisager que tous ces coups du sort ne sont que des manifestations de puissances surnaturelles.
Comme Descartes j’examine les preuves ontologiques pour trouver le responsable de mes malheurs, mais contrairement à Pascal la foi ne me vient pas facilement.
Dois-je, dans un grand élan jaculatoire et à grand renfort de prières et d’implorations, quitter mon rang de chevalier pour devenir cénobite ? Voilà le genre de questions que mes infortunes boulistiques m’obligent à me poser chaque fois que je sors mes sphères d’acier du coffre de la voiture !