Ca y est ! Le moment tant attendu par beaucoup est arrivé.
C'est l'heure du grand MERCATO !
Vous pouvez lâcher les fauves à la recherche de leurs proies.
Depuis de longs mois déjà, on pouvait voir deci-delà se profiler des ombres, de sombres complots se fomenter. Il y avait de la répudiation dans l'air pour certains, de la promotion pour d'autres. On entendait des chuchotis, des dénigrements, de basses calomnies. Un tel, si prometteur avait déçu, tel autre avait trahi. Il s'échangeait de fourbes promesses sous le
manteau, bref : On intriguait !!!...
Celui-ci cherchait un bras (pas pourri de préférence), tel autre (beaucoup plus rare) cherchait un cerveau.
Le traditionnel "Comment ça va ? ", sous entendait "Alors votre sciatique, si on fait équipe, je ne voudrais pas que vous me pètiez dans les doigts avant les qualifs".
On se racontait des exploits ratés d'un rien, parce que son ancien blaireau de futur-ex-partenaire, s'était chié la dernière boule.
Mais Ouf!!!... L'année s'achève, l'heure est aux bilans !
On réfléchit aux improbables combinaisons de l'an passé, à celles aussi nazes de l'année encore avant, dans un autre club, puis aussi à celles désastreuses de l'année qui précédait celle-là, dans une autre vie. On réfléchit, on pause ses jalons et puis l'on réfléchit encore.
Si on est vieux, la chose se corse encore, puisque l'on peut espèrer briller en séniors et en vétérans, on regarde les résultats des copains, on guigne sur leurs partenaires, on songe à d'idéales associations futures, on réfléchit encore, on se fait limer les dents pour avoir le sourire moins carnassier, on met la fleur à la bouche, on refait un tour de piste pour voir si quelque gros poisson n'aurait pas mordu à l'hameçon, on compte ses points (dur, dur, que c'est peu, je devais être vraiment mal équipé !), on fait encore quelques ronds de jambes (c'est sûr, Monsieur Bouchon, vous avez déjà quelqu'un ? Dommage, ensemble, je sens qu'on aurait pris le ticket !), puis enfin, on se jette à l'eau et on monte l'équipe de fantoches avec qui on compte faire la pige aux cadors.
Ensuite, le devoir accompli, on peut enfin contempler, le sourire aux lèvres, nos potes moins prévoyants, qui tentent tant bien que mal, de colmater les brêches ouvertes par les déserteurs.
Sachez cependant, avant de faire des choix que vous pourriez regretter, que pour gagner aux boules, il faut une subtile alchimie, un feeling, que l'on peut résumer en un mot : AMITIE !
C'est un jeu ou tous les coups ne sont pas permis, surtout les coups bas et comme de toutes façons, il arrive un moment ou il faut perdre, veillez à ne point y laisser trop de plumes !